Enquête 2019 : l’agonie des visons dans un élevage d’Eure-et-Loir

Ils viennent à peine de naître que déjà souffrance et mort les entourent. Les petits visons poussent des cris de détresse à travers leurs paupières closes. Partout dans cet élevage, des jeunes et des adultes se meurent au milieu de l’horreur : les cages sont jonchées de cadavres souvent déchiquetés, parfois momifiés… Nous ne cessons de dénoncer les conditions de vie des visons élevés pour la fourrure, mais ici on est au-delà de tout : cet élevage doit fermer immédiatement! Nous poursuivons la SCEA des Aubépines pour actes de cruauté.

Les cadavres s'amoncellent

Dans le cadre de notre participation à la commission « fourrure » de la mission « Bien-être » menée par le ministère de la Transition écologique, et en tant que représentants français de la coalition internationale Fur Free Alliance, nous avons décidé, trois ans après notre enquête dans les élevages français de visons, d’y retourner pour voir lesquels étaient encore en activité.

À la visite de l’un de ces cinq élevages, en Eure-et-Loir, alertés par une personne l’ayant visité, nos enquêteurs ont découvert l’horreur absolue s’exposant de cage en cage !

L'élevage le pire de France, peut-être même d'Europe

En plus de vingt ans sur le terrain, nulle part nos enquêteurs n’avaient vu de telles conditions de détention dans une ferme à visons auparavant. Comment tout cela peut-il être toléré en France par les autorités responsables du contrôle des normes et des réglementations en vigueur ?

Face à l’agonie des visons, cet élevage devait être dénoncé au plus vite. Nous devions agir immédiatement.

L'enquête « Visons le respect : le luxe côté visons » dépassée dans le pire!

Depuis plus de vingt ans, nous dénonçons le fait d’élever et de tuer des animaux pour leur pelage. Il y a trois ans, notre enquête avait permis de montrer la situation des visons dans les « fermes à fourrure » qui se trouvent sur le territoire national.

Cette fois, cet élevage dépasse de loin tous les éléments révoltants que nous avions déjà mis en évidence et rapportés à l’époque : la promiscuité des visons dans ces espaces confinés, eux qui en liberté sont solitaires ; le sol grillagé blessant leurs pattes palmées faites pour nager et l’absence d’accès à l’eau; la nourriture, bouillie infâme posée à même le grillage; les excréments tombant par terre et la grave pollution des sols et des cours d’eau… Enfin, le gazage ou l’empoisonnement pour ne pas abîmer le pelage.

Dommage collatéral: les conséquences délétères des fugues de ces visons d’Amérique sur la biodiversité, causant notamment la disparition des visons européens et justifiant à elles seules nos demandes d’interdiction de telles fermes en France.

La nausée

Mais ce que vivent les visons dans cet élevage d’Eure-et-Loir est épouvantable ! La seule perspective pour eux est la mort dans d’atroces souffrances, une lente agonie sans assistance entraînant des actes de cannibalisme. Certains ont fini partiellement dévorés par les leurs. À peine nés, ils agonisent déjà, entourés de cadavres à différents stades de décomposition, avant d’en devenir un à leur tour… Et les mères ne peuvent pas protéger leurs petits du sort abominable qui les attend. Ici, le scandale de l’élevage des visons pour leur fourrure atteint un paroxysme.

Cet élevage doit fermer d’urgence

Nous dénonçons cet élevage et demandons sa fermeture immédiate ! Une expertise en bien-être doit être menée avec adoption de mesures d’urgence telle la prise en charge de l’ensemble des animaux par l’État, qui a failli à sa tâche en les laissant dans de telles conditions indignes !  

Nous attaquons la SCEA des Aubépines pour actes de cruauté, mauvais traitements commis par un professionnel et exploitation irrégulière d’établissement détenant des animaux non domestiques. 

Signez notre pétition pour faire fermer cet élevage au plus tôt. Cette horreur doit cesser. Les visons survivants ont besoin de nous !

Scroll to top